PRESSE OCEAN

Excalibur :
La légende de Brocéliande revisitée lors d'un concert historique


 

Accéder au site d'Alan Simon
 

5000 personnes ont assisté au concert mythique d'"Excalibur" à Rennes, mardi soir, dont de nombreux Nantais.

Nantes. Le concert dit "mythique" du projet "Excalibur", qui est à l'origine d'un disque regroupant une centaine de musiciens, s'est transformé mardi soir en concert historique. Normal, l'affiche regroupait une phénoménale pléïade d'artistes dont le charismatique Roger Hodgson de Supertramp, les Fairport Convention, Didier Lockwood, Nikki Matheson, Gabriel Yacoub, l'orchestre symphonique de Prague, les choeurs Bulgares, le bagad de Kemperle ou encore, les Nantais de Tri-Yann. Une création intégrale qui a ravi 5000 spectateurs et qui doit sortir en disque Live et en cassette vidéo. Retour sur cet évènement hors du commun.



 


21h15. Au Liberté, salle rennaise, Alan Simon, l'homme par qui "Excalibur" est arrivé, débarque sur la scène avec sa flûte. La suite ne sera qu'enchantement. Brocéliande et sa légende, thème de cet opéra celto-rock fonctionne alors à merveille. Ce sont les Tri-Yann qui embrayent avec le titre "Pour l'amour de la reine". Sautillant du haut de ses cinquante printemps, une paille de vie scénique, Jean-Louis Jossic avec jean Chocun, Jean-Paul Corbineau ou encore Gérard Goron, s'éclatent comme des gamins touchés par la grâce. Et c'est vrai que la grâce s'est infiltrée, tous frissons retenus ou détendus, durant une heure trois quarts de spectacle. La musique
 balayera ainsi toute notion du temps. Quand le Roi Arthur, incarné par Roger Hodgson, le chanteur de Supertramp, s'installe sur scène avec sa guitare folk (12 cordes), la légende se concrétise.

Un plongeon autour de Merlin l'enchanteur.

Car ici, au coeur de cet "Excalibur" revisité, le temps s'est arrêté au beau milieu des années soixante-dix. De celtes qui ont vu les cheveux tomber sur les épaules, la guerre battue en brèche par la paix (peace and love for ever), la révolution pacifique brandie du haut de ses poings que l'on aime tendre vers le ciel. Ici, l'amitié, la solidarité, l'amour de la bonne musique, des belles voix, de ce plongeon en douceur au temps virtuel de Merlin l'enchanteur, des vieilles pierres et des arbres magiques, envoûtent et englobent les milliers de spectateurs. Au fond de la scène, une toile géante diffuse quelques images, comme ces rochers dans la brume, tandis que le jeu des lasers découpe les silhouettes des musiciens.

 

En fin de parcours, en fin de mythe au goût de trop peu, comme toutes les belles choses, les noms des artistes ayant participé à cet "Excalibur" défileront pareils à un écran de cinéma. La bière Lancelot, la bien nommée, qui fut offerte au public, sera applaudie, comme on applaudit la première gorgée de bière, celle qui glisse lentement dans le gosier et nous fait dire que, décidément, à bien des moments, la vie vaut la peine d'être vécue.

Stéphane Pajot

 Article de presse 2